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vendredi 24 février 2012

Mon avis sur "Le Requiem d'un Soupir" de Tiffany Schneuwly

189 pages
Editeur : Val Sombre éditions
Dates de parution : décembre 2011
Origine : France (éditeur)/ Suisse (Auteure)
Version originale
ISBN : 979-10-90623-01-9


Voici mon avis concernant "Le Requiem d'un Soupir" de Tiffany Schneuwly.


Jetons tout d'abord un oeil à la couverture.
Une jeune femme souriante. Et pourtant, elle ne semble pas si heureuse que ça. Son regard a quelque chose de triste, de songeur. Son sourire ne semble être qu'une façade. Elle semble vouloir nous faire croire que tout va bien. Cette jeune femme se prénomme Mercedes, c'est l'héroïne de ce roman.
Le fond de l'image est sombre et menaçant. Une partie des feuilles des branches d'arbre que nous apercevons a disparu. J'y vois un symbole de la maladie dont il est question dans cette merveilleuse histoire, une maladie qui prive l'organisme de l'oxygène dont il a besoin pour vivre, une maladie qui s'attaque au souffle : l'asthme.
Au premier plan, un bouquet de mimosa que la jeune femme tient contre son coeur. La couleur jaune vif des fleurs contraste avec le fond lugubre de l'image. C'est un peu comme un rayon de soleil. Ce mimosa a une importance toute particulière dans ce roman, il n'a pas été placé là par hasard. Mais je vous en reparle plus tard.

Voici le résumé figurant au dos de l'ouvrage :
"Une inspiration…une expiration…un soupir…
La vie de Mercedes se résume à cela. A 19 ans, elle souffre d’un asthme sévère et ne peut profiter de sa vie comme elle le souhaite.
Voyant qu’elle passe à côté de toutes les expériences qu’elle devrait vivre durant son adolescence, une étrange petite fille va venir à sa rencontre afin de lui apprendre à profiter de sa vie.

L’asthme est une maladie commune, mais pas moins grave pour autant. Découvrez l’histoire d’une jeune fille qui se bat pour survivre, pour soupirer son requiem…

Une partie des gains relatifs à la vente de cet ouvrage sera reversée à la Ligue Pulmonaire Fribourgeoise."

Un petit mot de l'auteure concernant ce roman :
  "Cette histoire n'est pas autobiographique. Fortement inspirée de mon vécu, elle s'éloigne cependant de ma propre vie et met en scène un personnage pas si inventé que ça. En effet, Mercedes doit son prénom à une jeune fille qui s'appelait également ainsi et qui est décédée d'une crise d'asthme peu avant ses 20 ans. J'ai choisi de mêler une part de fantastique à cette histoire afin de l'adoucir. Mais cette part reste cependant minime pour que les lecteurs n'oublient pas qu'il s'agit d'une réalité, que cette maladie est grave et qu'il est important d'apprendre à mieux la connaître. 
Une partie des bénéfices relatifs à la vente de ce livre sera reversée à la Ligue Pulmonaire Fribourgeoise : http://www.lung.ch/fr/freiburg/startseite.html"

"En te levant le matin, rappelle-toi combien précieux est le privilège de vivre, de respirer, d'être heureux." [Marc-Aurèle]



Parlons un peu des personnages.
Le personnage central de ce roman est Mercedes, une jeune femme de 19 ans comme les autres... ou presque : Mercedes souffre d'asthme depuis 4 ou 5 ans. Cette maladie l'empêche de profiter de la vie et l'enferme peu à peu dans l'isolement. Elle a peur de gâcher la vie de ceux qui la côtoient et elle préfère ne pas se lier avec trop de monde. Sa mère se fait beaucoup de soucis pour elle et Mercedes culpabilise de devoir lui imposer ça. Elle tente de se cacher un peu derrière un masque pour faire croire à ses parents que tout ne va pas si mal.
Pour ajouter à son malheur, elle se trouve confrontée aux railleries, aux remarques blessantes et au jugement de certains de ses camarades de classe et est même la cible d'un professeur qui ne se gêne pas pour la harceler. Sa vie est rythmée par les crises, toujours plus nombreuses et intenses. On peut se demander comment elle arrive à supporter tout cela. Mercedes a deux amies fidèles sur lesquelles elle peut compter et s'appuyer.

Ce sont Alice et Coralie, deux jeunes femmes dans la même classe qu'elle qui la soutiennent et l'aident dans les moments les plus difficiles. Elles sont toujours là pour Mercedes, de véritables petites ange-gardiennes. Elles connaissent parfaitement la maladie dont souffre Mercedes et savent réagir durant les crises.
Elles défendent farouchement leur amie et n'hésitent pas à faire face à ceux qui osent la critiquer.

Le dernier personnage dont je vous parlerai est une petite fille qui apparaît mystérieusement dans la vie de Mercedes. Lors de leur première rencontre, la petite fille vend du mimosa. Ce fameux mimosa que l'on retrouvera plus tard dans l'histoire. Cette étrange gamine d'à peine huit ans qui semble tout connaître de Mercedes va tenter de la convaincre que malgré sa maladie elle doit profiter de la vie qui lui est offerte.


D'autres personnages peuplent ce roman : en particulier un jeune homme qui tiendra une place importante dans la vie de Mercedes. Mais chut ! Je vous en ai déjà trop dit. ;-)

Mon avis concernant ce roman :
Ce roman est un savant mélange d'émotion, d'information et de fantastique.
L'auteure, par le biais de cette magnifique histoire, essaie de nous faire prendre conscience que cette maladie que l'on appelle asthme est bien plus grave que ce que la majorité d'entre-nous pense. On peut mourir d'une crise d'asthme. Un asthmatique n'est pas seulement une personne qui éprouve une gêne respiratoire et qui résout le problème en prenant simplement une dose de Ventoline. En lisant ce roman, on comprend très vite qu'une personne asthmatique est une personne perpétuellement en danger de mort. Les traitements médicaux sont pour les personnes atteintes gravement un moyen d'obtenir un sursis mais jusqu'à quel point ?

J'ai été bouleversée par l'histoire de Mercedes et bluffée par la justesse avec laquelle l'auteure a su décrire les sentiments de son héroïne. Lorsque j'ai commencé ma lecture, je me suis dit que l'auteure avait fait un excellent travail de recueil de témoignages auprès des malades pour arriver à un résultat aussi fort et aussi crédible. C'est alors que j'ai appris que les crises décrites dans ce roman ne sont autres que les crises qu'elle a personnellement vécues. En apprenant ceci, je n'ai pas été surprise du tout. Voilà pourquoi, dans la présentation qu'elle fait de son roman, Tiffany Schneuwly dit que, bien que n'étant pas autobiographique cette histoire s'inspire de son vécu.

Qui de mieux qu'une personne asthmatique pourrait décrire les tourments et la souffrance intérieure provoqués par cette maladie ?

Parce que c'est là le point fort de ce roman : on ne nous parle pas de la maladie d'un point de vue purement médical mais, au contraire, on nous fait vivre cette maladie de l'intérieur. Nous souffrons avec Mercedes lors de ses crises, nous partageons ses soucis, ses peurs, ses craintes.

L'accent est aussi fortement mis sur les conséquences de l'asthme sur la vie de tous les jours. Car l'asthme ne provoque pas uniquement un chaos dans le corps des malades. Il sème aussi le désordre dans leur vie sociale, amicale, "professionnelle"...

La petite fille dont je vous ai parlé plus haut, apporte une touche de fantastique au récit, une touche discrète mais bien dosée. Si l'auteure avait accordé une place plus grande au fantastique, son texte aurait perdu un peu de force et son message n'aurait pas été aussi puissant.

Car oui, on sent que l'auteure souhaite nous faire passer un message. Elle souhaite que chacun prenne conscience de la gravité de cette maladie. Elle souhaite qu'à l'avenir tout le monde prenne un peu plus au sérieux cette maladie. Elle souhaite qu'on arrête de penser que les personnes atteintes d'asthme se servent de leur maladie comme d'une excuse infondée.
L'asthme est une maladie grave, on peut en mourir !

Remarque : il ne faut pas s'étonner en découvrant que Mercedes est en dernière année de collège, qu'elle prépare le bac et qu'elle souhaite entrer à l'université l'année suivante. J'ai moi-même eu un moment de réflexion en lisant ceci mais, il faut bien garder en tête que Tiffany Schneuwly est suisse. Le système scolaire suisse est différent de notre système scolaire français.

Ce roman ne se lit pas, il se dévore. Ce roman n'est pas larmoyant, il est émouvant et intense.

La plume de l'auteure est fluide, délicate et sûre, par moments presque poétique. Un style simple, qui se lit avec très grande facilité mais qui n'en est pas pour autant dépourvu de richesse : les scènes de crise sont particulièrement réussies, leurs descriptions sont précises et fortes.


En conclusion :  
"Le requiem d'un soupir" est un véritable cri du coeur, un appel à la tolérance.
C'est une lecture qui m'a vraiment émue (n'oubliez pas de garder à portée de main une boîte de mouchoirs si vous êtes un peu sensibles). On sort transformés de cette expérience que l'auteure nous fait vivre, lavés de nos préjugés concernant l'asthme.

Un roman à lire absolument !

En plus, en achetant ce livre, vous ferez une bonne action puisque une partie des bénéfices sera reversée à la Ligue Pulmonaire Fribourgeoise : http://www.lung.ch/fr/freiburg/startseite.html"


Je souhaite remercier chaudement l'auteure, Tiffany Schneuwly, pour m'avoir permis de découvrir ce magnifique roman.


jeudi 23 février 2012

Mon avis sur "Ces journées qui ont changé le monde" de Hywel Williams

256 pages
Editeur : Editions Dunod
Dates de parution : octobre 2011
Origine : Royaume-Uni
Traduction française : Dominique Piolet-Françoise
ISBN : 978-2-10-056624-2 

 
Voici mon avis concernant "Ces journées qui ont changé le monde - Le beau livre des moments-clés de l'histoire" de Hywel Williams.


Jetons tout d'abord un oeil à la couverture.
La photo d'un événement qui a vraiment marqué le monde entier : le premier homme sur la lune. "Un petit pas pour l'homme mais un grand pas pour l'humanité." Comment illustrer plus parfaitement l'influence qu'un événement peut avoir sur l'évolution de l'homme ? La course à l'espace, un rêve fou qui semblait inaccessible et qui pourtant est devenu réalité.
Cette image a été un choix plus que judicieux à mes yeux.


Voici le résumé figurant au dos de l'ouvrage :
"2 500 ans d'histoire à travers 50 événements-clés qui ont marqué un tournant important dans notre monde, parmi lesquel :

L'assassinat de Jules César - La Crucifixion de Jésus Christ - La chute de Constantinople - La mort de Gengis Kahn - La découverte de l'Amérique par Christophe Colomb - La chute de la Bastille - La bataille de Waterloo - L'assassinat de l'Archiduc à Sarajevo - La découverte de la théorie de la relativité - La révolution russe - La bombe d'Hiroshima - Le premier pas sur la lune - Le 11 septembre 2001...

Chaque journée est racontée comme un documentaire historique : récit de la journée et de son contexte, analyse des causes puis des répercussions que cet événement a eues sur l'évolution de la civilisation.

Une histoire du monde à la fois concise et fascinante, magnifiquement illustrée."



Mon avis concernant cet ouvrage :
Je tiens tout d'abord à signaler que j'ai toujours détesté les cours d'histoire au collège et lycée. La lecture des manuels d'histoire était une véritable torture pour moi. Et pourtant, j'ai trouvé cet ouvrage intéressant.

Point de longs discours sans fin : chaque événement est retracé de manière vivante sur environ deux double-pages : tout est décrit au présent pour nous plonger plus facilement au coeur de l'histoire qui nous est contée. Chaque texte est également précédé d'une magnifique illustration, photo ou image d'époque, ainsi que d'une citation en rapport avec le fait historique relaté.

J'ai beaucoup aimé la façon dont chaque moment-clé de l'histoire mondiale nous est présenté : l'auteur nous en décrit le contexte et la (ou les) cause(s) mais aussi ses conséquences sur le cours de l'histoire des hommes.

Voici la liste complète des 50 événements-clés relatés et commentés dans cet ouvrage :

- La bataille de Salamine
- L'assassinat de Jules-César
- La crucifixion de Jésus-Christ
- La naissance de Constantinople
- Une confédération de tribus germaniques franchit le Rhin
- La mort de Mahomet
- La bataille de Poitiers
- Le couronnement de Charlemagne
- Le Pape Urbain II lance un appel à la première croisade
- La mort de Gengis Khan
- La chute de Constantinople
- Christophe Colomb accoste aux Bahamas
- Ferdinand de Magellan fait voile vers l'Amérique du Sud
- Luther brave Charles Quint à la Diète de Worms
- La défaite de l'Invincible Armada
- Ieyasu Tokugawa remporte la bataille de Sekigahara
- La fondation de Jamestown, Virginie (Etats-Unis)
- La défenestration de Prague
- Isaac Newton au Trinity College de Cambridge
- Les Ottomans renoncent au siège de Vienne
- La paix d'Utrecht
- Le Endeavour quitte Plymouth
- La déclaration d'indépendance des Etats-Unis
- La prise de la Bastille
- La bataille de Waterloo
- Simon Bolivar devient le premier président de Grande Colombie
- L'inauguration de la ligne ferroviaire Liverpool-Manchester
- L'abolition de l'esclavage
- Le Commodore Perry jette l'ancre dans la baie de Tokyo
- La fin de la guerre de Sécession
- La bataille de Sedan
- Alexander Graham Bell revendique l'invention du téléphone
- La révolte des Boxers
- E=MC2 : la théorie de la relativité restreinte
- L'assassinat de François-Ferdinand à Sarajevo
- Le premier jour de la bataille de la Somme
- L'assaut du palais d'Hiver
- L'opération Barbarossa
- L'attaque japonaise de Pearl Harbor
- Le bombardement atomique d'Hiroshima
- Les traités de Rome
- Nikita Krouchtchev accepte de retirer les missiles soviétiques de Cuba
- "J'ai un rêve"
- "Eagle a atterri"
- Les derniers soldats américains quittent le Vietnam
- L'OPEP augment le prix du pétrole
- L'accession au pouvoir de William Henry Gates III
- La chute du mur de Berlin
- Nelson Mandela retrouve la liberté
- Les attentats du 11 septembre

Il est vrai que j'aurais bien aimé y trouver l'assassinat de John Kennedy, le naufrage du Titanic ou encore d'autres événements qui me semblent avoir été d'une importance capitale dans l'histoire mondiale mais l'auteur, historien et journaliste, a certainement fait le choix qu'il pensait être le plus représentatif de notre passé.



En conclusion :  
En lisant cet ouvrage, j'ai pris plaisir à découvrir certains événements que je ne connaissais pas et à redécouvrir ceux que je connaissais déjà.
Un bien bel ouvrage qui mérite sa place dans nos bibliothèques pour approfondir notre culture générale sans nous prendre la tête.

Je tiens à remercier chaudement le site Babelio.com et les éditions Dunod pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage dans le cadre d'un partenariat Masse Critique.


Mon avis sur : "Les Mange-Rêve, tome 5 : le miroir du rat" de J-L. Le Pogam


Tome 5 : Le miroir du rat
311 pages
Editeur : Palémon éditions
Dates de parution : 1er trimestre 2011
Origine : France
Version originale
ISBN : 978-2-916-24821-9

Voici mon avis concernant le tome 5 de la série "Les Mange-Rêve" de Jean-Luc Le Pogam.


Jetons tout d'abord à la couverture.
Une couverture sombre qui illustre bien la tourmente à laquelle se trouveront confrontés les jeunes héros de la saga dans ce 5ème tome. Un homme, peut-être pas si âgé qu'il n'y paraît assis seul derrière une grande baie vitrée qui semble le protéger de la tempête qui gronde au-dehors. A moins que cette immense vitre ne soit le mur d'une prison de solitude ? Cet homme que j'identifierais comme étant le jeune Iwan (voilà pourquoi je vous disais juste au-dessus qu'il ne faisait pas forcément son âge) se retrouve face à un avenir noir. Pourtant, il ne semble pas l'accepter : sa tête semble ne pas vouloir se tourner vers ce futur désespérant, ses yeux ne veulent pas voir la noirceur des jours futurs qu'on essaie de lui imposer. Cet orage violent peut facilement être assimilé à Bogdich et sa dictature. La mince paroi de verre symbolise la résistance. Mais est-elle assez solide pour tenir bon face à la tempête qui s'abat contre elle ?
Un autre symbole : sa casquette verte ! Vert, couleur de l'espérance. Mais la teinte camouflage exprime aussi le combat, la guerre. Tout nous laisse à penser que malgré sa peur d'affronter son destin, il est prêt à se battre, à lutter et, même si les chances de l'emporter sont minimes, il garde espoir. Il n'abandonnera pas. Il fera tout pour sauver sa liberté, son droit au rêve et à la Vie.
Cette couverture n'est pas ma préférée mais je trouve qu'elle colle parfaitement à l'ambiance de ce cinquième volet.


Voici le résumé figurant au dos de l'ouvrage :

"Taÿfa aura sans aucun doute été la rencontre qui a tout fait basculer pour Iwan, Thibault et Mélanie.
Taÿfa, citadelle aux mille couleurs de peau, aux accents sans frontières. Taÿfa, l'adolescente, dernier bastion de cette liberté à sauvegarder à tout prix.
Taÿfa la rebelle qui détient et dévoile les vérités cachées, fédère la jeunesse, crée ses propres systèmes de communication pour échapper à la censure.
Mais Taÿfa sous haute surveillance et objet de toutes les convoitises car elle a fait chanceler le pouvoir du tyrannique Président Bogdich en s'attaquant à Tombmor, l'une des places fortes de son régime.
C'est donc entre ses murs que garçons et filles de tous horizons se retrouvent pour organiser la Résistance, fiers d'avoir pu prouver que l'envie de liberté peut faire au moins vaciller ses plus farouches opposants.
Mais c'est aussi entre ses murs que la rouille ronge doucement les mémoires endolories de jeunes qui n'avaient pas un instant pensé aux traumatismes que peuvent causer pareils événements.
Jamais cependant nos trois héros, qui ont perdu leur âge, ne laisseront s'éteindre la flamme de l'espoir, fut-elle l'ultime lueur de vie d'une chandelle à l'agonie...
"


Présentation de l'éditeur :

" Le miroir du rat est le cinquième volume des Mange-Rêve. Charnière entre deux cycles, l’ouvrage met en évidence les traumatismes causés par les événements vécus par les héros. L’auteur, par cette prise de recul, fait peser sur l’ouvrage et ses antagonistes le poids de la réflexion. Il accentue encore ce repli sur soi-même en enfermant les adolescents dans l’univers carcéral qu’ils ont eux-mêmes choisi car il est également leur refuge face au monde extérieur où les dangers qui rôdent sont plus voraces encore. Le rythme du récit s’est nettement infléchi forçant le plus souvent l’action à laisser place à l’introspection.
Mais là encore subsiste le doute sur la fragile limite entre la Résistance et le terrorisme vers lequel certains autres seraient tenter de basculer. La seule chose dont l’auteur semble convaincu, et c’est là le message qu’il délivre, c’est qu’exister est déjà résister."


Parlons un peu des personnages.
Nous retrouvons les personnages des 4 premiers volets (exception faite de quelques uns ;-) ).

Cette suite met toujours en scène le trio Mélanie / Iwan / Thibault. Mais les trois enfants du premier cycle des Mange-Rêve ont "grandi". Les événements tragiques qu'ils ont vécus les ont poussés à changer. Ils sont bien décidés à lutter de toutes leurs forces contre le Président Bogdich et sa foutue dictature ! 

Dans ce cinquième volet, la poche de résistance de Taÿfa se retrouve sur le devant de la scène. Les adolescents rebelles dont Mélanie, Iwan et Thibault ont fait la connaissance dans le cycle précédent ont pris le trio sous leur aile. Ensemble, ils se battront pour se débarrasser de Bogdich et ses Mangeurs de rêves. Ensemble ils se battront pour retrouver leur liberté.

Mon avis concernant ce roman :
Ce volume initiant le deuxième cycle de la saga, l'auteur a eu la bonne idée de commencer par nous faire un petit résumé des événements du premier cycle. Une attention qui peut plaire aux lecteurs qui auraient pu perdre un peu le fil de l'histoire en attendant la sortie de ce tome mais qui peut aussi permettre à ceux qui n'ont pas lu le premier cycle de ne pas se sentir trop perdus (Bien qu'il serait dommage de ne pas lire les quatre premiers tomes ! J'en recommande chaudement la lecture. Ne pas lire les premiers volumes reviendrait vraiment à passer à côté de quelque chose. ;-))

Dans ce cinquième tome, nous retrouvons de l'action mais aussi de longs moments d'introspection. L'auteur pousse les personnages à s'interroger, à réfléchir aux conséquences de leurs actes. Leur manière de s'y prendre est-elle vraiment la bonne ? Le Président Bogdich n'aurait-il pas un peu raison de les faire passer aux yeux du monde pour des terroristes ? Ont-ils une chance de gagner ? Leur destin est-il déjà scellé ? Sont-ils tous condamnés ? Doivent-ils continuer de lutter ? ...


J'ai trouvé que le ton de ce volume était moins "léger" que dans le cycle 1 : on sent que le trio Mélanie / Iwan / Thibault a gagné en maturité. Les événements passés les ont obligés à sortir de l'enfance plus vite que la normale. Les épreuves traversées, les tragédies vécues, les ont fait mûrir, leur faisant presque oublier leurs rêves. Ils ne sont plus de simples enfants, ils sont devenus des hommes, des rebelles. Ils ont perdu leur innocence.
Iwan se retrouve confronté à "ses démons". Il s'enferme dans sa solitude. Il commence à douter, à désespérer. Il souffre de l'intérieur. Nous découvrons non plus un enfant mais un homme tourmenté.

La bonne humeur omniprésente de Thibault dans les 4 premiers volets s'étiole peu à peu.
Même Mélanie a changé : elle a soif de vengeance et est prête à ne faire aucun quartier.

Ce tome 5 est le théâtre d'une guerre active entre Taÿfa et le pouvoir de Bogdich. Nous nous retrouvons sur le front, en première ligne aux côtés des jeunes rebelles.

Un petit regret : même si le style de l'auteur est toujours aussi fluide et agréable à lire que dans les précédents volets, je n'ai pas retrouvé la clarté du premier cycle en ce qui concerne l'emploi du présent et du passé. J'ai été, par moment, un peu perdue, ne sachant pas trop s'il s'agissait d'une scène se déroulant en direct, d'un souvenir ou d'un rêve.

Mais une fois encore, l'histoire nous happe, nous tient en haleine, jusqu'à la dernière page. Dernière page qui ne laisse planer aucun doute : tout est loin d'être terminé !
En refermant l'ouvrage, nous n'avons qu'une seule envie : pouvoir lire le tome 6 pour enfin connaître le fin mot de l'histoire. Dénouement heureux ou malheureux ? Seule la lecture de "la révolte des chiens", le fameux tome 6 devant paraître cette année,  pourra nous le dire. A moins que l'auteur ne nous fasse le coup d'écrire un tome 7 ? ;-)

En conclusion :  
Encore une fois j'ai pris un réel plaisir à suivre les jeunes héros de cette histoire qui nous amène à nous interroger sur nos libertés. Et si, sans que l'on s'en rende compte, les dirigeants de ce monde cherchaient à nous priver de nos libertés ? Liberté de rêver, liberté de s'exprimer, liberté de créer... liberté de vivre.

Mon avis reste le même que pour le premier cycle de cette saga : à lire absolument !


Un grand merci aux chroniques de Madoka, à l'auteur, Jean-Luc Le Pogam et à Palémon éditions pour m'avoir permis de découvrir cette excellente série suite à un concours.

lundi 13 février 2012

Annonce : l'interview-chat exclusive d'Henri Loevenbruck a été avancée !


Pour des raisons indépendantes de notre volonté,
nous avons dû avancer la date de cet événement.
L'interview-chat aura donc finalement lieu 
le jeudi 16 février 
à la place du vendredi initialement prévu.

Merci de bien en prendre note.

Lien vers le forum :

jeudi 2 février 2012

Mon avis sur : "La prophétie" d'Adeline Neetesonne


239 pages
Editeur : Editions Terriciaë
Dates de parution : janvier 2012
Origine : France
Version originale
ISBN : 9782916529486
 

Voici mon avis concernant "La prophétie" d'Adeline Neetesonne.


Jetons tout d'abord un oeil à la couverture.
Une photographie en noir et blanc nous présentant une jeune femme, pardon, une jeune vampire. Son visage exprime une grande souffrance. Elle crie, elle semble désespérée. Je vous présente Léa, l'héroïne du roman dont j'ai tenu à vous parler aujourd'hui. Le titre en caractères rouges se détache du reste de la couverture. La couleur rouge me semble en parfaite adéquation avec le sujet du roman : rouge, couleur du sang. Quoi de mieux pour une histoire vampirique ?

Découvrons le résumé de cet ouvrage.


Voici le résumé figurant au dos du roman :
"Depuis qu'elle est tombée gravement malade, Léa s'est enfermée dans une vie solitaire et monotone, jusqu'au jour où un mystérieux inconnu se présente à sa porte. Elle découvre alors un monde aussi séduisant qu'effrayant, peuplé de vampires.
La jeune femme se retrouve alors mêlée à des querelles ancestrales, guidée et protégée par son amant, James, qui, pour la sauver, finit par la transformer en vampire. Mais, alors qu'elle croit avoir trouvé la paix, elle doit affronter le maître des vampires, le tyrannique duc de Marlow, dont le seul but est l'asservissement de tous ses sujets.
"



Parlons un peu des personnages.
Parmi tous les personnages peuplant ce roman, j'en retiendrai quatre. Les quatre qui m'ont le plus marquée.

Tout d'abord, Léa Darmont l'héroïne de toute cette histoire. Léa est souffrante mais aucun médecin ne sait ce qu'elle a. Par dépit ou facilité, ils lui déclarent tous que c'est dans sa tête. Mais Léa n'est pas convaincue. La maladie continue de la ronger, l'affaiblissant de jours en jours. Jusqu'à ce que sa mère la pousse à consulter le docteur Frantz. Ce dernier qui pense savoir de quel mal est atteinte Léa, la mettra en contact avec un homme mystérieux.

Cet homme mystérieux n'est autre que James Conrad. Un personnage que j'ai trouvé très sympathique. James annonce à Léa qu'elle est en train de mourir. Il sait précisément de quelle "maladie" souffre la jeune femme et lui annonce qu'il est en mesure de l'aider. James est un vampire. Un gentil vampire, séduisant et protecteur. Durant notre lecture, nous apprendrons que James Conrad est une nouvelle identité derrière laquelle le jeune homme se cache.

J'ai aussi beaucoup admiré la merveilleuse Séréna, amie de James... et vampire elle-aussi ! Séréna est un personnage courageux qui n'hésitera pas à tout faire pour protéger la jeune Léa. Je ne m'étalerai pas plus sur elle : j'aurais trop peur de vous dévoiler sans le faire exprès des informations importantes la concernant et ainsi de vous gâcher la surprise.

Le dernier personnage qui a retenu mon attention est celui qui se fait appeler le Duc de Marlow ou le Prince Noir. C'est le gros méchant de l'histoire. On le sent puissant, respecté par ses sujets, tyrannique, sans pitié aucune. Un vrai méchant ! Malgré son rôle de représentant du mal, c'est un personnage intéressant. Son passé le lie d'une certaine façon à James, mais aussi à Séréna.


Mon avis concernant ce roman :
Un roman que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. A lire, dis-je ? A dévorer plutôt !
J'avoue avoir un peu froncé les sourcils en découvrant les premiers chapitres : j'avais l'impression de me trouver dans un épisode de "Vampire diaries" : deux frères vampires rivaux qui veulent posséder la même jeune femme, deux caractères opposés... bref, ça sentait le déjà-vu.

Mais, très vite, j'ai pu me rendre compte qu'il n'y avait pas tant de ressemblances que cela avec la série. L'auteure a su faire preuve d'originalité et nous raconte une nouvelle histoire, une histoire unique. Et elle le fait bien !

A aucun moment je ne me suis ennuyée, à aucun moment je n'ai eu envie de sauter des passages. Je n'avais qu'une envie : tourner les pages et découvrir la suite. D'ailleurs, quelle frustration d'arriver à la dernière page (preuve que j'ai vraiment aimé !).

Il y a de tout dans ce roman : de l'action, du suspense, de l'amour, des combats, du sexe... des morts !

Comme dans beaucoup de romans, il est question d'un combat entre le mal et le bien.

Une fin plutôt prévisible mais qui se lit tout de même avec plaisir. Certains la trouveront un peu précipitée. L'auteur nous glisse d'ailleurs un petit mot à ce sujet à la fin de son roman. Elle justifie ce choix d'une manière que j'ai trouvée plutôt convaincante.

J'ai bien accroché au style de l'auteure : c'est fluide, c'est simple, ça va à l'essentiel.

Un petit bémol tout de même : quelques fautes étranges (un mot pour un autre : le correcteur orthographique y serait-il pour quelque chose ?) et surtout, des concordances de temps non adaptées qui surgissent parfois au fil du texte. Mais ce ne sont que des détails qui ne gêneront pas vraiment les lecteurs. J'ai une fâcheuse tendance à être une véritable tête chercheuse de fautes dans les romans que je lis. ;-)


En conclusion : 
C'était le premier roman d'Adeline Neetesonne que je lisais et je ne regrette pas d'avoir pu planter mes crocs dedans !
Je conseille "La prophétie" à tous les amateurs de dents-longues, comme moi, mais aussi aux amateurs d'histoires fantastiques.
Un bon roman qui se lit très rapidement et très facilement. Un agréable moment de lecture.


Un grand merci à Ex-Tenebris  (dont je fais partie en tant que chroniqueuse), à l'auteure, Adeline Neetesonne et aux Editions Terriciaë pour m'avoir permis de découvrir ce titre lors d'un partenariat.