286 pages
Editeur : Editions J'ai lu (mars 2011)
Collection : Nouveaux Millénaires
Origine : Etats-Unis
Traduction française
Voici ma critique de :
« Idlewild» écrit par Nick Sagan.
Tout d'abord parlons de la couverture du livre :
Une illustration assez simple et sobre au premier abord. Une touche d'originalité se retrouve au niveau de la police utilisée pour le titre et du code barre "tatoué" sur la nuque du personnage dont on ne découvre que l'arrière du crâne. Qui est-il ? Sûrement le principal protagoniste de l'histoire, pense-t-on avant d'entamer la lecture. Quelques pages plus loin, le doute s'installe sur son identité : une terrible erreur aurait-elle été commise ? Il semblerait que le "héros" soit roux et non brun. On se dit que l'illustrateur n'a pas dû lire le roman. Pourtant, en approchant de la fin du livre, on se rend compte que l'image colle effectivement au personnage principal mis à part ce code-barre qui n'est pas cité dans l'histoire. En y réfléchissant bien, on peut faire un lien entre ce code-barre et le fait qu'il soit question de RVI (Réalité Virtuelle en Immersion) dans ce roman.
Voici le résumé figurant au dos de l'ouvrage :
« Quand il reprend conscience au milieu de ce champ de citrouilles, il ne peut plus bouger aucun de ses muscles. Pire, il a tout oublié : son nom, son passé, comment il est arrivé là. Seules certitudes :
1. On a essayé de le tuer
2. Lazare est mort
3. Il a tué Lazare
Si seulement il pouvait se rappeler qui est Lazare...
Ainsi commence pour Halloween un fascinant voyage, au cours duquel il rencontrera des smileys tueurs, un professeur sadique, les maigres bêtes de la nuit, l'âme soeur et, éventuellement, lui-même. Un voyage qui le mènera bien plus loin qu'il ne l'aurait cru possible, par-delà les frontières de la réalité...»
Allons-y ! Parlons un peu des personnages.
Pas mal de personnages intéressants dans ce roman : dix jeunes gens (garçons et filles), un professeur virtuel, une Nanny virtuelle elle aussi (dans le style Mary Poppins !), des scientifiques, ...
Mais le personnage auquel on s'attache très rapidement et qu'on a du mal à lâcher est incontestablement Halloween, le protagoniste principal, le grand héros de ce roman. L'histoire nous est racontée de son point de vue ce qui permet une immersion totale dès les premières pages. A son réveil, Halloween est victime d'amnésie. Il ne sait plus qui il est, ce qui s'est passé, ce qu'il fait ici... bref, tout au long du roman, nous vivons en direct sa recherche d'identité et découvrons la vérité (ou plutôt les vérités) en même temps que lui. Halloween a un côté rebelle très intéressant. Il est aussi un jeune homme intelligent et plutôt doué en programmation informatique. Il vit dans un environnement virtuel en compagnie d'autres jeunes qui, comme lui, font des études d'un nouveau genre : leurs apprentissages se font dans un système de Réalité Virtuelle. Ils ont un professeur virtuel et une Nanny virtuelle chargée de veiller à leur confort.
Parmi les élèves de cette "classe" certains s'entendent bien avec Halloween, d'autres non. Chacun a sa propre personnalité. Chaque personnage est plutôt bien travaillé : pas de personnalité creuse ! On se pose des questions sur eux au fil de l'intrigue, ne sachant pas vraiment qui est le traître, qui cache sa véritable personnalité.
Passons à mon avis général sur ce livre.
Les 286 pages se lisent à une vitesse pas croyable : je l'ai dévoré en deux jours à peine (à raison d'une poignée d'heures par jour. Je suis maman de deux enfants et il n'est pas facile de consacrer beaucoup de temps à mes loisirs. ;-) ). Sans mes impératifs familiaux, je l'aurais certainement avalé en moins d'une journée !
Et oui ! Ce livre est captivant à un point que l'on a du mal à interrompre sa lecture. Il provoque une véritable boulimie littéraire : vite ! Vite ! La suite ! Bien entendu, une fois la dernière page atteinte on se met à ressentir un manque qui nous pousse à crier : "Quoi ! C'est déjà fini ? "
L'histoire se divise en deux intrigues savamment tissées ensemble tout au long du récit. On découvre ainsi l'histoire de Halloween racontée par lui-même mais aussi, en caractères italiques (pour que l'on ne soit pas déboussolé par ce changement de point de vue), on nous rapporte des faits relatifs à l'intrigue principale qui ont eu lieu une vingtaine d'années plus tôt. C'est un excellent moyen pour semer des indices petit à petit au fil des pages sans tout nous dire d'un coup.
J'avoue que l'on ne peut pas s'empêcher de penser à "Matrix" ou éventuellement "Tron" en lisant ce roman dont l'un des thèmes principaux est la réalité virtuelle. Tout comme dans "Matrix", on en arrive à se demander où s'arrête le virtuel et où commence véritablement la réalité.
La fin m'a un peu surprise. (Mais, juste un peu.) Disons que je ne m'attendais pas au choix que Halloween décide de faire. Je suis restée bouche bée en me disant : "Mais ça ne peut pas se terminer comme ça !" La fin est une fin ouverte, elle a un goût d'histoire inachevée (même si tout aurait bien pu s'arrêter là !). Un peu perturbée, j'ai décidé de faire une recherche sur internet et c'est ainsi que j'ai découvert que "Idlewild" est en fait le premier tome d'une trilogie ! En tout cas, j'ai très très envie de pouvoir découvrir la suite !
En conclusion :
Cette découverte a été une belle surprise. J'avais été très tentée par le résumé et je n'ai pas été déçue par la lecture de ce roman. Je le conseille vivement à tous les lecteurs qui aiment la science-fiction, l'anticipation et les histoires qui se passent dans un monde virtuel. Tous les fans de Matrix y trouveront leur compte !
Un grand merci à Karine du forum "club de lecture" et aux éditions "J'ai Lu" pour m'avoir permis de découvrir ce titre dans le cadre d'un partenariat.